Investir dans un fonds de commerce
Le fonds de commerce est défini par l’ensemble des biens mobiliers permettant l’activité de l’entreprise. On les distingue en deux catégories ; les biens corporels, qui sont les biens concrets (outils, meubles, matériels, marchandises) et les biens incorporels, non palpables (enseigne, clientèle, droits de propriétés, brevets éventuels, nom commercial…). Les marchandises vendues (ou le stock) bien que faisant également partie du fonds de commerce, jouissent d’une évaluation à part. Mais les murs, les dettes ou les créances ne sont pas intégrées dans le fonds de commerce.
Dans la majeure partie des cas, le fonds de commerce appartient au propriétaire de l’entreprise. Mais il arrive parfois (notamment dans l’hôtellerie restauration) que le fonds de commerce soit placé en location gérance. C’est-à-dire qu’une autre personne gérera l’entreprise du propriétaire du fonds de commerce. Dans l’absolu, on peut donc avoir un propriétaire des murs, un autre propriétaire du fonds de commerce et une troisième personne gérante.
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Comment évaluer un fonds de commerce ?
En règle générale, la valeur d’un fonds de commerce est déterminée par le chiffre d’affaire réalisé dans les trois années précédant la mise en vente. Ce chiffre d’affaire peut être impacté par un coefficient relatif aux bénéfices réalisés ces mêmes années. Le site Pratique.fr a très bien résumé ce calcul dans cet article.
Bien sûr, il existe une grande part de subjectivité dans l’évaluation d’un fonds ; l’emplacement, la zone de chalandise, la notoriété, le prix du loyer des murs, le prix du marché sur des affaires équivalentes, sont autant de données qui viennent pondérer le prix de vente.
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Les astuces pour pas se tromper
Investir dans un fonds de commerce revient donc à avoir la capacité d’analyse sur un secteur d’activité précis, pour réaliser une bonne acquisition, permettant une revente du même fonds avec une plus value substantielle, tout en confiant la gestion de l’établissement à une tierce personne. Des sociétés sont spécialisés dans l’acquisition de ce type de bien et peuvent vous aider.
Tout ceci ne se fait pas sans une part de risque assez importante. En fait, il s’avère qu’il faille être très pointu dans le secteur d’activité concerné, mais aussi au niveau juridique, administratif et commercial. Ce type d’opérations est donc bien souvent réservé aux professionnels de la profession. A choisir, il paraît bien plus judicieux pour un néophyte, d’investir dans des murs commerciaux.
Là, les rentabilités sont connues et les calculs plus rationnels.
De plus, les turn over de locataires ne sont pas aussi fréquents que dans l’habitation.
Le monde de l’entreprise est modelé de dizaines de codes, très précis, parfois endémiques à une activité particulière, et souvent hermétiques au non connaisseur. L‘accès à l’investissement est plus simple et souvent plus rentable lors de l’achat de murs commerciaux ou de logements destinés à l’habitation.